Vallerysthal est une étape incontournable de votre séjour. Située à 140 km de Nancy, la cristallerie fait partie du patrimoine verrier de notre région. Dès 1705, Vallerysthal est reconnue pour son verre de grande qualité. Grâce à la passion des hommes et à l'innovation de Jean Favot, Vallerysthal sera l'une des premières cristalleries à réaliser un cristal d'une pureté inégalée.
Vous projetez de visiter les cristalleries de Lorraine, alors lisez ce guide !
Un grand merci à l’association de sauvegarde du patrimoine Vallerysthal-Portieux pour leur précieuse aide. Rendez-vous sur leur site web pour vous tenir informé de leurs prochaines expositions (www.vallerysthal.com).
L'HISTOIRE DE VALLERYSTHAL
Depuis l’Antiquité, les vastes étendues forestières ont particulièrement privilégié l’installation de verreries en Lorraine. Elles trouvèrent sur place les matières premières nécessaires à la fabrication du verre : la silice, la potasse et la chaux.
L’histoire de la cristallerie de Vallerysthal est reliée à la verrerie de Plaine de Walsch.
Le 8 janvier 1707, le Duc Léopold de Lorraine autorise l’établissement d’une verrerie à PLAINE DE WALSCH au coeur d’une des immenses forêts du versant ouest des Vosges. Il semble cependant que son origine soit plus ancienne, dès 1622.
La verrerie de Plaine de Walsch fut ensuite rattachée à Vallerysthal, pour ne former qu’une seule et même verrerie.
La manufacture de verre connaît nombre de vicissitudes avant d’être reconnue, dès le début du 19e siècle, pour sa production d’une qualité exemplaire.
Grâce à ce verre doublé de couleur et taillé, la manufacture est digne de concurrencer les verreries célèbres de l’époque, Baccarat et Saint-Louis.
Forte du travail de familles de verriers célèbres comme les GREINER et les STENGER, les récompenses se multiplient et notamment la médaille d’or à l’exposition de Paris de 1839 pour la taille « façon Venise ».
VALLERYSTHAL EN CHIFFRES
1841 : 250 personnes, 5760 stères de bois, 400000 francs de vente. Les clients se trouvent en France, en Espagne et aux États-Unis, principalement à la Nouvelle-Orléans.
1855 : 506 personnes dont 12 contremaîtres, 144 verriers, 173 tailleurs sur verre, 12 graveurs et peintres, 63 découpeurs de boules et 114 artisans et manoeuvres, sans oublier 75 bûcherons.
1905 : 1290 salariés dont 420 sont employés à la fusion et au façonnage du verre chaud. 275 verriers. Le coupage, le flottage, le rebrûlage occupent 140 femmes. La taille emploie 50 personnes, 15 peintres décorent les verres à l’émail. L’atelier de gravure acide compte 80 personnes principalement des femmes. L’emballage et l’expédition fournissent 70 emplois, les services généraux 65.
UN MARIAGE AVEC PORTIEUX
L’annexion allemande de l’Alsace-Lorraine de 1870 entraîne la fusion avec la verrerie de Portieux dans les Vosges, seule solution pour conserver la clientèle française qu’on ne peut plus livrer en franchise depuis Vallerysthal.
C’était la solution définitive pour garder la clientèle française qu’on ne pouvait plus livrer en franchise depuis Vallerysthal.
On avait étudié avec les verriers de la région de Bitche l’implantation d’une succursale en France ou la création commune d’une verrerie au-delà des nouvelles frontières mais cela risquait d’occasionner de trop grandes difficultés.
De Fontenay, alors directeur, améliora la qualité du verre pour en faire du demi cristal. Il introduisit aussi la fabrication du verre doublé de couleur.
GRÈVE DE 1929
En 1929 a lieu une grève de quatre mois pendant laquelle des grévistes coupèrent les arbres fruitiers de non-grévistes et dévastèrent leurs champs de pommes de terre.
De cette grève est née la cristallerie de Hartzviller, sous l’impulsion des syndicats chrétiens et des verriers de Vallerysthal. La coopérative verrière de Fougères (Ille-et-Vilaine) leur avait proposé son aide. La grève commencée le 17 juin 1929 s’est terminée par un accord le 20 septembre. Pendant ce temps un four était resté allumé à Vallerysthal et le travail reprit. Les trois autres fours furent remis à feu successivement
PARTAGEZ NOTRE SAVOIR-FAIRE !
TAILLEURS ET DÉCORATEURS
Le développement des tailleries de la cristallerie de Vallerysthal se fit grâce aux machines à vapeur.
C’est en 1900 que fut implantée la grande machine à vapeur qui fournissait encore le courant continu en 1945. En 1897 la verrerie fit des vases imitant les modèles de Gallé de Nancy.
Pour la réalisation de ses décors Vallerysthal fit appel à Charles Spindler le peintre marqueteur de Saint-Léonard (1865-1938), à Otto Kruger et à Bruno Paul tous deux de Munich.
Dès 1874 l’usine décorait ses verres à l’acide. Le principe du décor à l’acide est basé sur l’attaque par l’acide fluorhydrique de surfaces de verre non protégées par du bitume de Judée.
Diverses méthodes sont utilisées :
- Une plaque d’acier poli est gravée en relief du dessin à reproduire.
- Les parties creuses sont remplies de bitume comme pour une impression classique et seront raclées.
- On applique sur la plaque une feuille de papier de soie qui permettra le transfert du bitume sur la surface courbe du verre.
- Les parties non recouvertes du verre, la jambe et le pied par exemple, sont enduites au pinceau.
- Les verres ainsi préparés sont posés par le buvant dans un panier rectangulaire en tôle perforée, couverte de protection antiacide et ils sont calés par un couvercle.
- Ces paniers sont immergés dans un bain d’acide fluorhydrique. La durée d’attaque est fonction de la profondeur du décor désirée
VERRIERS DE VALLERYSTHAL :
En 1890, 1896, 1903 le nombre des salariés étaient respectivement de 1.051, 1.155, 1.225 d’après les livres de paye.
Pendant ces mêmes années, la fabrication des verres de montres de Vallerysthal devait faire pression sur Avril et l’obliger à acheter à Vallerysthal les boules qui lui étaient nécessaires.
La grande majorité des ouvriers entrait à l’usine pour y rester jusqu’à la retraite.
Les registres des salaires de 1905 montrent l’activité de l’usine avec trois fours à 13 ou 14 places.
On dénombre 1290 salariés dont I 420 sont employés à la fusion et au façonnage du verre chaud. 275 verriers étaient occupés autour des fours.
L'APRÈS GUERRE :
En 1935, 4 fours produisaient de la gobeleterie et de la moulure et un four était réservé à la production des boules dans lesquelles les ateliers de la cristallerie de Vallerysthal et de Troisfontaines découpaient les verres de montre.
Ces boules pouvaient atteindre un diamètre d’un mètre et des épaisseurs de paroi de quatre à six dixièmes de millimètre.
C’est l’époque où Vallerysthal lança le service « pensée » qui eut tant de succès et dont toute la gamme fut modelée par Joseph Stenger.
Durant la guerre de 1939 à 1945 un seul four était en activité.
Après 1945 la reprise a lieu : un deuxième four fut allumé en septembre 1946 et un troisième en avril 1949. En 1950 l’usine occupait 480 personnes.
LA FERMETURE DE VALLERYSTHAL :
En automne 1970, la société des verreries de Vallerysthal et Portieux fusionne avec des verreries de Lorraine et de Champagne.
Le protocole d’accord, signé le 19 février 1971, réunissait les cristalleries de Vannes le Châtel Bayel-Fains et les verreries de Vallerysthal-Portieux en une seule société : la Compagnie Française du Cristal.
La mise en commun de tous les frais généraux n’a pas permis de concurrencer les productions mécaniques et les importations des pays à bas salaires.
En juillet 1971, la nécessité de fermer la cristallerie de Vallerysthal se précisa.
Une grève de huit jours des verriers traduisit l’émotion que provoqua dans toute la vallée cette nouvelle. 360 emplois étaient en cause. De nombreux ouvriers allèrent travailler dans les verreries de Troisfontaines, d’Hartzviller ou de Sarrebourg. D’autres verriers changèrent de profession. Le jour de la fermeture, le 1″ mai 1977 ils n’étaient plus que 130.
1973, la Compagnie Française de Cristal cède à la commune les bâtiments de la verrerie.
Celle-ci sera transformée en cristallerie. Une soixantaine de verriers, associés, travailleront au début avec le four à 3 pots subsistant en attendant de rénover un four à 10 pots pour produire du cristal.
En 1977, Vallerysthal ferme son dernier four.
VISITE DE VALLERYSTHAL :
Le site verrier de Vallerysthal propose une magasin d’usine de 700 m2 regroupant les productions de Vallerysthal-Portieux, ainsi que les faïenceries de Lunéville.
Des visites sont proposés afin de découvrir le travail du verrier en action (sur rendez-vous).
ASSOCIATION DE SAUVEGARDE DU PATRIMOINE VERRIER DE VALLERYSTHAL - PORTIEUX :
Nous devons souligner le travail mémorable de cette indispensable association, qui, sans elle, aurait vu une bonne partie de notre patrimoine verriers de Lorraine passé sous les roues des Bulldozers.
Leur action est large : Inventaires, recherches, sauvegarde de quelque 30000 pièces et moules, et surtout exposition des plus belles œuvres de Vallerysthal.
La première a pris place au sein du Musée du Pays de Sarrebourg. Pour en savoir plus, voici leur site web : www.vallerysthal.com
Site très professionnel. Articles correspondant parfaitement à mes attentes et très bien emballés. Carte à l’attention du client et cadeau de bienvenue. De bien belles attentions. Je recommande !!!!!!!