Le Gamay est un cépage originaire de la Bourgogne, connu pour produire des vins ayant les mêmes caractéristiques que le pinot noir. Il est appelé « Gamay noir à jus blanc » pour mieux le distinguer des autres variétés de Gamay. Indissociable du Beaujolais, il reste un cépage emblématique de la Loire.
Pour produire le meilleur vin rouge, attention au choix du cépage et du terroir. Parmi les plus utilisés, le Gamay produit principalement des vins rouges fruités et gourmands.
Selon plusieurs sources, ce cépage typique du Beaujolais serait originaire d’un petit hameau de Gamay, situé à Saint-Aubin, au pied de coteaux de vignes, en Bourgogne.
Ce cépage rouge serait aussi issu du croisement du Gouais blanc et le pinot noir. C’est un rouge fruité léger et frais à boire dans sa jeunesse.
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Histoire et origine de ce cépage noir à jus blanc
Le Gamay est un cépage rouge cultivé au moins depuis le XIVe siècle. Au fil des années, il s’est répandu dans toute la Bourgogne moyenâgeuse et tous les autres vignobles se sont mis à le planter.
Mais de peur qu’il concurrence le pinot noir avec son fort potentiel productif, le Duc de Bourgogne, Philippe le Hardi, a ordonné en 1395 l’arrachage jusqu’à Mâcon de ce cépage qualifié de « vil et déloyal plant ».
Le Gamay a par la suite trouvé refuge dans le Beaujolais et dans le sud de la Bourgogne. Trouvant sa terre de prédilection, ce cépage apprécie tout spécialement les sols granitiques des coteaux du Nord de Lyon.
Déjà à cette époque, les bienfaits de ce changement de sol sur la qualité des vins étaient reconnus. Sans le savoir, le Duc de Bourgogne aura influencé le vignoble du Beaujolais que nous connaissons actuellement.
Très vite, la renommée des vins de Beaujolais et de Bourgogne, ayant chacun leur cépage rouge, s’étend au-delà des frontières poussant les vignerons du Val de Loire à se pencher sur ce cépage.
En effet, le Gamay noir à jus blanc permettait d’élaborer des vins rapidement prêts à la commercialisation. Les vins de Gamay furent ensuite exportés facilement en Europe du Nord par le port de Nantes.
En Savoie, ce cépage était arrivé beaucoup plus tard après la crise phylloxérique des années 1860.
Aujourd’hui, il existerait deux lieux-dits Gamay, l’un en Côte d’Or, à proximité de Saint-Aubin, et l’autre en Saône et Loire.
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Les caractéristiques du Gamay
Le cépage Gamay est reconnaissable par sa peau noire et sa chair blanche. Il est à différencier de ses cousins teinturiers qui possèdent une peau noire, mais une chair rouge.
Ses grappes sont compactes, avec des baies ovales. En mûrissant, ses grains arborent une teinte bleutée, presque noire.
Comme le pinot noir, le Gamay donne un jus incolore. Ses feuilles adultes sont entières ou à 5 lobes peu marqués.
En outre, ce cépage est vigoureux, mais reste cependant sensible. Des conditions climatiques défavorables lors de la floraison pouvaient le rendre vulnérable à certaines maladies telles que la pourriture grise, le botrytis, le millerandage ou l’oïdium.
Le Gamay, pour des vins fruités à boire jeunes
Vinifié seul, le cépage gamay donne des vins rouges fins et toujours frais. Sa robe est rouge intense avec des reflets violacés.
Servis dans un verre à vin rouge adapté, les vins issus de ce cépage déploient une palette aromatique autour des fruits rouges et noirs (la framboise et le cassis). Certains vins de Gamay développent toutefois des arômes de sous-bois ainsi que des notes animales.
Avec l’âge, ces arômes progressent vers des noces de pruneau, avec un côté épicé.
Ce cépage peut, en outre, produire des vins rosés élégants aux arômes autant fruités que les vins rouges.
En bouche, ils sont peu tanniques, vibrants et charnus. Ce sont des vins simples à déguster jeunes, de préférence. De ce fait, ils se conservent généralement pendant une courte durée.
Mais ils peuvent aussi se garder plusieurs années notamment s’ils proviennent de terroirs particuliers. C’est le cas par exemple des Crus du Beaujolais qui peuvent se bonifier plus longtemps dans les bons millésimes.
Où trouve-t-on le cépage rouge Gamay ?
Le gamay recouvre une surface d’environ 42 000 ha dans le monde entier dont plus de 36 000 en France (approximativement 22 500ha en Beaujolais).
En France, ce cépage est aussi présent dans le Bugey, en Touraine, dans le vignoble de Gaillac et des coteaux du Lyonnais. Malgré qu’il ait été banni de la région, il est toujours planté en Bourgogne pour élaborer les vins rouges du Mâconnais.
A l’international, on retrouve cette variété en Italie (vignoble de Val d’Aoste), en Roumanie, en Espagne, aux Etats-Unis (Oregon et Californie), en Suisse (les cantons du Valais, de Vaud et de Genève), en Australie et au Portugal.
Néanmoins, il faut savoir que le gamay est un cépage productif. Il faudrait donc le limiter pour profiter des meilleures qualités.
Les vins du Gamay : quelles sont les appellations reconnues ?
Dans le Beaujolais, les vins de l’AOC Beaujolais et de l’AOC Beaujolais-Villages sont issus du cépage Gamay.
En Haute-Loire, les vins rouges monovariétaux acidulés sont connus sous l’appellation « la Touraine Gamay », mais aussi dans les appellations comme Coteaux du Giennois en Haute Loire, Cheverny et Coteaux de Vendômois.
En Val de Loire, les vins rosés sont élaborés dans les appellations comme Anjou et Saumur.
En Bourgogne, cette variété est traditionnellement assemblée au pinot noir pour produire des vins rouges et rosés sous l’AOC Bourgogne Passetoutgrain.
De nombreux Crus sont produits à 100% à partir de ce cépage. C’est le cas de l’AOC Côte Roannaise, AOC Côtes du Forez, AOC Anjou-Gamay et Gamay de Savoie. D’autre part, tous les crus du Beaujolais sont composés à 85% du gamay.
Enfin, il est également utilisé dans d’autres appellations : AOC Brouilly, AOC Saint-Amour, AOC Fleurie, AOC Chénas, AOC Chiroubles, AOC Moulin-à-vent, AOC Côte-de-Brouilly.
Vins de gamay : comment boire et avec quels plats ?
Tout comme la disposition des verres à vin rouge et le dressage de la table, choisir les bons mets est aussi primordial pour bien apprécier votre vin issu du gamay.
En général, les vins élaborés à partir de ce cépage s’accordent avec de nombreux mets. Ils se marient d’abord merveilleusement bien avec tous les types de viandes rouges, le canard, poulet rôti et saucisse de Toulouse.
Du côté des fruits de mer, il se déguste avec des sushis, du saumon et des crevettes fromage (chèvre, brie, gruyère, etc.).
Quant aux accords avec les légumes et les légumineuses, il est préférable de le consommer avec des pommes de terre, courge ou encore une salade d’épinards.
En raison de sa grande légèreté, le Beaujolais Nouveau est utilisé en apéritif au dessert. En revanche, les Crus les plus corsés sont à déguster avec des ragoûts et des viandes rouges.
Mais attention ! Les vins fruités issus du Gamay sont bien meilleurs quand ils sont légèrement frais.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
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Forme du Verre : optez pour un bol de taille moyenne, légèrement arrondi, mais pas aussi large que celui utilisé pour des vins plus corsés comme le Cabernet Sauvignon. Cela permet au vin de respirer sans perdre ses arômes délicats et fruités.
Ouverture : une ouverture plus étroite peut aider à canaliser les arômes du Gamay vers votre nez, mettant en évidence les nuances fruitées et florales qui le caractérisent.
Taille de la Coupe : un verre plus petit et plus élégant correspond bien au profil léger et frais du Gamay. Cela aide également à maintenir la température de service plus fraîche, qui est souvent idéale pour ce vin.
Matière : le cristal fin est le choix préféré car il permet une vue claire de la couleur lumineuse et attrayante du Gamay et ne masque pas ses arômes subtils.
Tige : une tige plus longue permet de tenir le verre sans toucher le bol, ce qui aide à maintenir le vin à une température fraîche.
