Peut-être connaissez-vous le nom de Laurence Bonnel, cette célèbre sculptrice notamment connue pour sa collaboration avec la cristallerie Daum. Mais cette artiste est loin d’être la seule à avoir pu hisser la cristallerie française sur le devant de la scène artistique actuelle !
Difficile de ne pas parler de Sylvie Mangaud Lasseigne, une autre sculptrice française, dont le nom résonne de plus en plus fort, année après année, création après création.
Comme vous allez le voir dans cet article, le travail de Sylvie Mangaud Lasseigne a de quoi retenir l’attention grâce à ses intentions marquées et ses volontés créatives fortes. Et son rapport au cristal devrait en surprendre plus d’un…
Du début de son parcours d’artiste et sa formation scolaire, en passant par ses premières réalisations et la fondation de sa reconnaissance actuelle, découvrez dans les lignes qui suivent tout ce qu’il vous faut savoir sur la carrière, encore en cours, de Sylvie Mangaud Lasseigne.
Une carrière faite d’inventivité et d’un rapport charnel au corps, surtout féminin, dans une recherche permanente de la grâce et du mouvement.
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23x78.5x12.5cm
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17.5xxcm
Sylvie Mangaud Lasseigne, une figure de l'art sculptural :
Difficile de ne pas reconnaître que le parcours de Sylvie Mangaud Lasseigne est pour le moins atypique.
Si l’on se penche sur les parcours d’autres artistes du genre, on se rend très vite compte que celui de Sylvie Mangaud Lasseigne n’est pas comme les autres.
C’est une véritable artiste, au sens premier du terme, une femme d’exception qui a toujours su trouver le bon chemin pour parvenir à mener à bien ses intentions créatives et ses volontés de se démarquer. En témoignent ses œuvres élancées et graciles, autour de thématiques fortes comme vous allez le voir. Tour d’horizon de ce parcours hors du commun.
Sylvie Mangaud Lasseigne débute son parcours avec des études de photographie et de morphologie. Un choix très vite assumé par la jeune femme qui n’hésite pas longtemps avant de trouver sa véritable voie.
Cette voie est guidée par une passion dévorante pour le corps à découvrir sous toutes ses coutures, passion que l’on retrouvera très vite comme l’ADN des œuvres de l’artiste, quelle que soit la matière utilisée.
Ce sont ces études spécifiques qui permettent à Sylvie Mangaud Lasseigne d’observer le corps à travers son objectif et de saisir l’instantanéité de sa beauté.
Ses études en morphologie lui permettent, en plus, de saisir l’aspect mécanique et biologique du fonctionnement du corps, un rapport tout à fait original dans le monde de la photographie.
C’est justement en tant que photographe qu’elle commencera sa carrière professionnelle. Dans le même temps, Sylvie Mangaud Lasseigne dessine et peint pour son plaisir et sur son temps libre, de quoi développer d’autres compétences artistiques en parallèle à ce qu’elle a appris sur les bancs de l’école.
Petit à petit, elle se forge un large portefeuille de compétences qui, très vite, portera ses fruits… Pour encore approfondir sa formation en dessin et ne pas rester simple amatrice, elle suit des cours au sein du Carrousel du Louvre.
Ces cours mériteraient un article entier rien que pour eux. En effet, depuis 1953, les Ateliers du Carrousel accueillent tous les ans près de 1 800 élèves, de tous les âges, dans des cours divers et variés : dessin, sculpture, bande dessinée, mais aussi maquette, mode et bien évidemment peinture…
40 enseignants se partagent la réalisation de ces cours, des enseignants au parcours divers : on y trouve des plasticiens, des céramistes, des designers ou encore des historiens.
Et c’est justement au contact de la maxime des Ateliers du Carrousel (« Éveiller les facultés créatrices de chacun au contact des matières, des objets et des œuvres »), que Sylvie Mangaud Lasseigne va se forger encore et encore.
Éternelle insatisfaite, Sylvie Mangaud Lasseigne se tourne très vite, en plus de tout le reste, vers le sculpture, sur les conseils d’une amie qui voit alors en elle toute l’âme de la créatrice.
Dessin, photographie, sculpture, le tout sous l’angle passionné du corps et de son fonctionnement jusque dans les moindres détails…
De toute évidence, la formation de Sylvie Mangaud Lasseigne pose les bases d’un parcours riche et surprenant comme nous allons le voir dans les lignes qui suivent.
C’est à partir de la fin des années 90 que Sylvie Mangaud Lasseigne professionnalise définitivement sa démarche et se consacre entièrement à la réalisation de ses œuvres artistiques.
La reconnaissance des spécialistes du milieu afflue et c’est le début de la consécration qui attend l’artiste dans les années à venir. Elle expose de plus en plus d’œuvres qui attirent des regards toujours plus nombreux. N’ayant de cesse de perfectionner sa démarche, elle va alors se tourner vers différentes matières et différents matériaux.
On retiendra, parmi toutes les techniques utilisées, son recours à la cire utilisée sur une armature métallique en vue de la couler en bronze.
Cette technique très spécialisée, peu usitée de nos jours, confère aux œuvres de Sylvie Mangaud Lasseigne une légèreté incroyable et une finesse à couper le souffle. Et c’est là tout l’ADN des œuvres de l’artiste !
Des œuvres qui oscillent sans cesse entre la force et la fragilité, la dureté et la grâce. Comme nous en reparlerons dans la suite de cet article, la majeure partie de ses œuvres sont réalisées autour des thèmes du nu féminin et des animaux – on y trouve alors des cerfs, des chevaux, des renards, des éléphants ou encore des girafes.
Des thèmes qui deviennent sous les mains de l’artiste un sujet à l’élévation et l’élancement, avec une expressivité surprenante.
Aujourd’hui, Sylvie Mangaud Lasseigne vit à Paris, la belle capitale française.
Elle n’hésite pas à s’échapper à la campagne quand l’occasion se présente, le temps d’un week-end, pour laisser libre cours à ses envies de promenades et de balades à cheval.
Un animal qu’elle apprécie tout particulièrement, là encore sous l’angle passionné et passionnant du rapport au corps et à sa sublime mécanique.
Lors de ses sorties champêtres, Sylvie Mangaud Lasseigne en profite pour étudier de plus près la faune et la flore, les vrais moteurs de sa création.
Encore très active, véritable touche-à-tout de l’Art, Sylvie Mangaud Lasseigne a ce don si particulier de savoir mémoriser les mouvements, capturer toutes les émotions mais aussi immortaliser l’instant au travers d’une photographie ou de la réalisation d’une œuvre.
Depuis bientôt 15 ans, Sylvie Mangaud Lasseigne progresse, étape après étape, dans le monde de la sculpture avec des réalisations qui, pour certaines, ont déjà fait le tour du monde en attirant les regards d’experts et d’amateurs d’art venus des quatre coins du globe.
Un remarquable travail sur le geste :
Comme nous vous le disions dans la première partie de cet article, les œuvres de Sylvie Mangaud Lasseigne se distinguent par une attention toute particulière portée sur le geste, sur la légèreté du travail qu’elle que soit la matière utilisée.
C’est là une véritable marque de fabrique, portée par les intentions de l’artiste depuis ses premiers pas dans le monde de la création.
Du bronze au cristal, en passant par bien d’autres matériaux encore, toutes les œuvres de l’artiste offrent une même impression, comme le témoignage d’une volonté artistique forte et assumée jusqu’au bout. Chacune des œuvres de Sylvie Mangaud Lasseigne profite d’une attention exceptionnelle portée sur la justesse du mouvement, cette même attention qui pourrait être considérée comme l’un des principaux moteurs de création de l’artiste.
Le spectateur se retrouve alors face à un travail stylisé où même le vide a un sens, à travers les formes géométriques qu’il permet de créer et d’offrir à l’œil. Il serait difficile de s’épancher sur tous les aspects des créations de Sylvie Mangaud Lasseigne , mais ce travail avec le vide mérite le détour, tant il offre une profondeur supplémentaire à l’œuvre.
Mais il faut revenir à cette fluidité que l’on retrouve dans le travail de l’artiste, une fluidité qui est, de toute évidence, ce qui a permis de séduire les nombreux amateurs et amoureux de son travail à travers le monde.
Une fluidité et une légèreté que l’on retrouve même dans le nom des œuvres choisis par Sylvie Mangaud Lasseigne : Zen, Cool, Libre, Vénus, Harmonie… Les noms donnés à ses œuvres, notamment celles en bronze, par l’artiste témoignent de cette volonté, de cette démarche artistique suffisamment originale pour être largement soulignée. Mais allons encore plus loin si vous le voulez bien…
En allant sonder plus dans les détails le travail artistique de Sylvie Mangaud Lasseigne, on identifie également deux thèmes centraux dans les œuvres de l’artiste : les femmes et les animaux.
Le corps féminin est, le plus souvent, représenté dans un nu qui se démarque, là encore, par son élégance et sa finesse.
La pureté des lignes exprime un sentiment d’équilibre esthétique assez remarquable, que l’on ne retrouve que dans trop peu d’œuvres contemporaines.
De toute évidence, on pense au travail d’un Giacometti dans le choix des lignes aériennes, ou plus proche de nous, au travail de Laurence Bonnel que nous évoquions en début d’article.
La grande force du travail de Sylvie Mangaud Lasseigne se trouve peut-être dans cette impression générale laissée par ces corps féminins, cette étrange sensation de les voir prêts à bondir à tout instant, ou d’autres prêts à plonger dans une piscine l’été, ou d’autres encore qui se contenteraient de marcher d’un pas décidé vers leur avenir.
Un divin ensemble de force et de fragilité dans le même temps qui surprend dès le premier coup d’œil par tout ce qui est exprimée en une seule œuvre, un seul instant.
Pour continuer de profiter de ces œuvres, je ne peux que vous inviter à constater par vous-même en allant faire un tour sur votre moteur de recherche pour regarder et admirer plusieurs des. Vous constaterez aisément que toutes ses œuvres, au-delà des interprétations que l’on peut en tirer comme nous venons de le faire, toutes ces œuvres font preuve d’une disproportion très intéressante sur le plan artistique. Une disproportion qui est, justement, la raison de l’harmonie qui se dégage de l’ensemble avec ces jambes qui s’étirent à l’infini, ces visages lisses, ces corps qui parlent et s’expriment sans dire le moindre mort…
La collaboration entre Sylvie Mangaud Lasseigne et Daum, point d’orgue du travail artistique :
Nous en parlions précédemment dans l’article : Sylvie Mangaud Lasseigne est, depuis plusieurs années, au cœur d’une collaboration exceptionnelle avec la célèbre cristallerie française fondée il y a plusieurs siècles par les frères Daum, le spécialiste de la pâte de verre.
Au cours de cette collaboration, l’artiste a eu l’opportunité de poursuivre sa démarche artistique au contact d’un matériau d’exception : le cristal.
Il en résulte des sculptures réalisées à partir de pâte de cristal plus précisément, une technique d’exception qui nécessite un apprentissage d’ampleur pour arriver à un résultat satisfaisant.
Les créations signées Sylvie Mangaud Lasseigne pour la cristallerie Daum se démarquent par une sensibilité et une délicatesse que l’on peut constater au premier coup d’œil.
On pense notamment à son œuvre Darling, cette magnifique silhouette féminine posée sur le ventre, silhouette élancée et désirable mais toujours avec cette retenue que l’on reconnaît comme l’une des touches de l’artiste. L’œuvre profite aussi de teintes remarquables, marquées de plusieurs nuances de vert, de bleu et d’ambre.
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23x78.5x12.5cm
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14xxcm
C’est toute une fidélité à ses créations passées qui se dégage du travail de Sylvie Mangaud Lasseigne pour le compte de la cristallerie Daum.
Elle a parfaitement su reproduire cette magie qui se dégage de ses œuvres, notamment celles en bronze, une magie démultipliée grâce au visuel du cristal, un visuel reconnaissable entre mille. Rappelons qu’une sélection des œuvres en cristal de Sylvie Mangaud Lasseigne a eu l’honneur d’être présentée en permanence depuis 2014 sur les 4 sites de la célèbre Galerie Estades, basée du côté de Paris, Lyon, Toulon et Baden-Baden en Allemagne.
Justement, ces œuvres, parlons-en ! Depuis le début de la collaboration entre Sylvie Mangaud Lasseigne et la cristallerie Daum, plusieurs réalisations ont vu le jour, et toutes ont trouvé un succès à la hauteur des attentes. On peut, à titre d’exemple, prendre l’une des œuvres en cristal de l’artiste parmi les plus connues, Petit Amour.
Il s’agit d’une œuvre subtile et gracieuse, entièrement réalisée en cristal Daum de la plus haute qualité. Conçue en série limitée, cette œuvre fait le bonheur de nombreux collectionneurs en France mais également au-delà de nos frontières. Petit Amour est une silhouette de femme, recroquevillée, qui a la tête entre les genoux. Cette silhouette, à travers le portrait qu’elle offre, dégage une indicible émotion.
On ne sait que penser, on n’arrive pas vraiment à savoir si cette femme affronte un drame et qu’elle se trouve dans une position de tristesse ou si elle est plutôt dans une posture d’attente, l’attente du bonheur ou d’une vie meilleure. Dès le premier regard, cette œuvre fait naître tous ces questionnements dans notre esprit.
Et que dire en plus de cette remarquable variation de tons offerte par l’œuvre, du jaune ensoleillé au rose saumon, une variation que seul un cristal d’exception comme celui de la cristallerie Daum peut offrir.
Autre œuvre marquante réalisée en cristal Daum, Darling, là encore l’une des œuvres les plus reconnues de l’artiste française. Nous vous en parlions il y a quelques lignes. Cette sculpture représente une femme, aux jambes très élancées et très longues, sur le ventre, attendant avec la main tendue devant elle.
Ce pourrait être une actrice très connue ou cette sublime femme que l’on a croisée et que l’on oublie plus. Cette sublime pause lascive témoigne tout de même d’un sage aspect érotique, là encore, un subtil mélange d’émotions et de désir.